Pour contrer le « fast food »: la plateforme des « P’tits chefs » qui iront loin !

Photomontage: Team « mangeons bien » – © Copyright mangeonsbien.com


Désormais, les cordon bleu amateurs ont leur plateforme et se lancent à la rencontre du public.

L’idée a germé dans l’esprit de Aziz Ben Chedli qui rêvait depuis un moment de créer une start-up qui soit tournée vers la bonne cuisine et proposerait des plats traditionnels livrés en temps et en heure.

 

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Aziz Ben Chedli (g), ched Faïza (c) et Noomane El Fehri (d) (Source photo: Ptitchef.tn-Facebook)

 

Pratique, Ben Chedli a patienté neuf mois au sein de l’incubateur d’entreprise Biat Labs. Ensuite, il s’est lancé dans le grand bain en créant « P’tit Chef ».

Il a d’abord fallu attirer suffisamment de chefs amateurs qui acceptent de mettre leur savoir-faire culinaire au service du public. Des contacts furent vite noués et 67 chefs réunis qui témoignent d’ailleurs d’une grande variété sociologique. Femmes au foyer, retraités férus de cuisine, jeunes étudiants constituent le vivier de cette plateforme.

 

 

Leurs talents conjugués ont généré une carte où sont inscrits 650 plats qui, dans plusieurs cas, déclinent des spécialités reconnues en y instillant une touche personnelle.

Le principe de l’entreprise est simple: ayant constaté qu’il se consommait 400.000 sandwiches par jour sur le grand Tunis, Aziz Ben Chedli a judicieusement évalué qu’il y avait un marché à prendre pour la cuisine « diari » qui pourrait grâce à son référentiel évincer le fast food et la monotonie des déjeuners des jeunes cadres.

C’est ainsi qu’est né le principe de l’entreprise qui vise à fournir sur leurs lieux de travail des repas chauds à une clientèle qui voudrait du fait maison au lieu du sempiternel casse-croûte.

 

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Un échantillon des délices commercialisées dans la plateforme « P’tit Chef » (Credit photo: ptitchef.tn)

 

Dans plusieurs zones du Grand Tunis, le service est assuré avec une prédilection inédite pour les saveurs à l’ancienne. La formule semble avoir pris et pourrait prochainement être élargie à Sousse. Sfax attendra car si les « P’tits Chefs » y sont légion, la demande reste peu développée en termes de clientèle.

Pour le moment, la jeune startup cherche aussi des investisseurs et continue à parfaire ses approches en rejoignant l’accélérateur d’entreprises « Flat Six Labs » qui lui fait bénéficier de son expertise.

 

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Le hashtag « #Mayno » qui fait tache d’huile sur Facebook (Source photo: Ptitchef.tn – Facebook)

 

La gageure est de taille et vise à révolutionner nos midis en faisant sortir le « diari » des maisons et en mettant les amateurs aux commandes. D’ailleurs, ces amateurs qui officient à domicile sont de véritables virtuoses qui sont désireux de sortir leur savoir-faire du cercle familial.

Nouvelle illustration de la démarche tous azimuts de « Ptitchef.tn », les fêtes de l’Aid vont constituer un banc d’essai pour les pâtisseries maison.

 

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L’Aïd El Fitr dans le collimateur des « P’tits Chefs » (Source photo: Ptitchef.tn – Facebook)

 

Le projet de Aziz Ben Chedli a clairement le vent en poupe et – fait remarquable – rassemble autour de la cuisine traditionnelle tous les déçus du fast food. Verra-t-on enfin le « diari » supplanter pizza, hamburger et chapati? Les « P’tits Chefs » en prennent en tous cas le pari !


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