Nutrition infantile: ce que recommande le XXe Forum mondial tenu à Tunis

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La 20e édition Forum mondial sur l’alimentation infantile, tenue à Tunis du 21 au 25 octobre 2018, recommande aux gouvernements de 59 pays, dont la Tunisie, des programmes nationaux d’aimantation scolaire pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle et des bénéfices sociaux multiples.


Le vingtième Forum mondial sur la nutrition infantile a été organisé par la Fondation globale de nutrition de l’enfant, en partenariat avec le Centre d’excellence contre la faim du Programme alimentaire mondial (PAM) et le ministère de l’Éducation de la République tunisienne, avec l’appui du bureau du PAM en Tunisie.

Le Forum mondial sur la nutrition infantile (en anglais, GCNF) a réuni 363 participants (dont 197 femmes) provenant de 59 pays. Parmi les participants figuraient 30 hauts fonctionnaires, des donateurs, des représentants de différents gouvernements, du secteur privé, des ONG et des institutions de médias.

 

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L’affiche du XXe Forum mondial sur la nutrition infantile

 

Le présent communiqué a été élaboré en rappellent le thème du GCNF 2017, organisé à Montréal, au Canada : « Un pont vers le développement durable grâce aux programmes d’alimentation scolaire : mobiliser les communautés locales, nationales, régionales et mondiale ».

Le Forum reconnaît l’importance de la création du cluster d’alimentation scolaire par la commission de l’Union africaine. Il prend également acte de l’adoption de la déclaration de Tunis, dans le cadre de l’initiative régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) lors du dialogue de Tunis sur l’importance de l’alimentation scolaire pour l’éducation, le développement inclusif et la stabilité.

Le vingtième Forum mondial sur l’alimentation infantile reconnaît, également, que:

  1. L’alimentation scolaire est une agenda transversal essentiel, contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable socio-économiques par les pays, notamment les objectifs: pas de pauvreté, faim zéro, bonne santé et bien-être, éducation de qualité, égalité des sexes), eau propre et assainissement, et partenariats pour atteindre les objectifs ;
  2. La volonté politique de haut niveau et l’intégration interministérielle des gouvernements sont importantes pour la mise en œuvre de programmes d’alimentation scolaire durables au niveau national ;
  3. Les programmes d’alimentation scolaire sensibles à la nutrition constituent une stratégie importante en matière de promotion de l ́inclusion des sexes, d’égalité et d’équité, pour aider les adolescents, les étudiants handicapés et les enfants de groupes marginalisés à accéder à l’école ;
  4. Les programmes d’alimentation scolaire devraient être conçus pour répondre aux besoins des enfants dès leur plus jeune âge et au-delà ;
  5. Les programmes d’alimentation scolaire sensibles à la nutrition constituent de solides plateformes de prestation de services pour remédier aux carences en micronutriments, grâce à des stratégies d’enrichissement éprouvées et à un panier alimentaire diversifié, comprenant des aliments bio fortifiés, frais et produits localement ;
  6. Il est important de prêter plus d’attention aux programmes d’alimentation scolaire répondant aux chocs afin de fournir de la protection sociale en cas de crise ou pas ;
  7. Pour que les programmes nationaux d’alimentation scolaire soient durables et stables, il est important de mettre en place des structures organisationnelles et une architecture institutionnelle robustes, en plus que renforcer les capacités institutionnelles et les systèmes de gestion de connaissances ;
  8. Les programmes d’alimentation scolaire devraient être inclus dans l ́agenda de développement national et dans les plateformes et politiques sectorielles existantes telles que à l’éducation, la santé, la nutrition, l’agriculture, la protection sociale et á d’autres ;
  9. La coordination et l’harmonisation sont des principes directeurs essentiels pour éviter la fragmentation dans le processus de réussite des programmes d’alimentation scolaire ;
  10. Il est essentiel de catalyser les partenariats multisectoriels en vue d ́implémenter des programmes d’alimentation scolaire transformatifs et effectifs, à travers du renforcement de la participation du secteur privé et de l’autonomisation des communautés, de la société civile, du monde universitaire et des médias ;
  11. La coopération Sud-Sud est un moyen efficace de partager les connaissances acquises et d’améliorer les programmes d’alimentation scolaire durables liées à la nutrition et à la production agricole locale ;
  12. Les programmes d’alimentation scolaire avec des achats locaux bien conçus procurent des avantages considérables aux petits agriculteurs et renforcent les économies locales.

Le Forum recommande que :

  • Les gouvernements s’approprient des programmes nationaux d’alimentation scolaire et fournissent progressivement des fonds suffisants et réguliers, provenant de budgets nationaux ou d’autres sources, pour atteindre tous les enfants et les adolescents à l’école ;
  • Le gouvernement et les partenaires déploient des efforts délibérés pour promouvoir les achats locaux, afin de garantir que l’alimentation scolaire serve de marché pour les petits agriculteurs et les petites entreprises du secteur alimentaire, au profit des économies locales ;
  • Des cadres juridiques spécifiques à chaque pays et des stratégies globales pour les programmes d’alimentation scolaire soient créés et activés ;
  • L’éducation alimentaire et nutritionnelle spécifique au contexte soit intégrée aux programmes de tous les niveaux scolaires, y compris un accent mis sur le développement des compétences et le changement d’habitudes alimentaires;
  • Les programmes d’alimentation scolaire disposent de systèmes de suivi et d’évaluation (M&E) robustes dirigés par les pays, qui éclairent les processus de prise de décisions, d ́améliorent la qualité et de responsabilisation.
  • Les programmes d’alimentation scolaire soient basés sur les plans, politiques et stratégies de développement nationaux des pays ;
  • Les aliments servis dans les programmes d’alimentation scolaire soient divers, nutritifs et répondent aux normes de qualité ;
  • Les aliments riches en micronutriments soient intégrés aux programmes ;
  • Les pays doivent comparer leurs réalisations à leurs engagements en matière d’alimentation scolaire et en rendre compte au Forum mondial sur la nutrition infantile (GCNF) ;
  • Les pays répondent à l’enquête globale sur l’alimentation scolaire.

 

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