Crédit photo: Abdel Aziz HALI – © mangeonsbien.com
En 1994, Quentin Tarantino — un ex-employé de vidéo club propulsé sur le devant de la scène deux ans plus tôt grâce à « Reservoir Dogs » — mettait tout le monde du cinéma sur son 31 en raflant à la surprise générale la Palme d’or au prestigieux Festival de Cannes, ainsi que par l’Oscar du meilleur scénario original l’année suivante, grâce son film devenu culte, « Pulp Fiction » (fiction pulpeuse): une Odyssée sanglante et absurde de deux malfrats dans la cité des anges.
Avec un casting d’enfer composé d’une myriade de stars hollywoodiennes (John Travolta, Uma Thurman, Samuel L. Jackson, Bruce Willis, Uma Thruman, Ving Rhames, Harvey Keitel, Tim Roth, Amanda Plummer, Mariaa de Medeiros, Eric Soltz, Rosanna Arquette et Christopher Walken voire même Quentin Tarantino), le cinéaste né à Knoxville dans le Tennessee, aux États-Unis, offrait au 7e Art l’un des plus beaux films de gangsters lui valant d’être sélectionné, en 2013, par le National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ».
Mais voilà, si depuis le sacre de « Pulp Fiction », lors de la 47e édition du festival de Cannes, la magie de ce movie demeure intacte voire même inimitable; du côté d’El Mrezga, dans la banlieue de la ville de Nabeul, le restaurant « Diar Zmen » (en arabe: « ديار زمان » orthographié aussi « Diar Zman ») vient de lancer dans sa carte un Poulpe Fiction: un délicieux couscous au poulpe (en arabe: « كسكسي بالقرنيط », prononcé « kosksi bel karnit ») avec un tentacule fondant comme du chocolat et un dressage assez gourmand.
Avec 250 g d’un beau céphalopode méditerranéen de 5 kg, ce tentaculaire « kosksi bel karnit » tout en suavité, escorté d’un piment frit et découpé comme une orchidée — dont le coeur n’est autre qu’un majestueux piment de Cayenne –, de deux tranches de citron confit et d’un un délicieux piment en saumure, trône sur une dune de semoule moyenne de blé dur. Des pois chiches, des courgettes, des pommes de terre et des oignons viennent garnir un bouillon concentré, marqué par les notes marines de l’Octopus.
Outre le spectacle dans l’assiette en poterie émaillée (la signature de Nabeul, la Cité des Potiers), la qualité du service, le cadre du resto ainsi que l’ambiance cosy ne laissent personne indifférent.
Si « Pulp Fiction » de Quentin Tarantino fascine encore 25 ans après sa sortie, le Poulpe Fiction de « Diar Zmen » à travers cette savoureuse assiette de « Kosksi bel karnit » mérite amplement ses 34 dinars tunisiens.
Seul bémol, on reproche aux serveurs de la Maison l’absence d’un uniforme de service (Polos ou tabliers avec le logo de l’enseigne) — un péché mignon à corriger illico presto — et un petit verre de thé mentholé (offert par les Maîtres des lieux comme c’est le cas chez Dar Mrad-Ndlr) pour bien digérer les délices du talentueux chef Marwen Zoghlami et fidéliser les gourmets de cet antre de la gastronomie tunisienne.
Grosso modo, Mangeons bien reccomande vivement cette adresse qui mérite bien sa place dans la rubrique:
Pour les curieux:
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- Adresse: Cité El Wafa (Cité AFH, El Mrezga, Nabeul: juste derrière l’espace des fêtes Bakhta)
- Tél: (+216) 98-26-87-81
- Facebook: Diar Zmen (@RestaurantDiarZmen)