À la soupe tunisienne ! Sder, Hsou, Borghol, Hlalem et leurs amis…

Crédit Photo: Anis KALAI– © Copyright mangeonsbien.com


Par ce temps froid, rien de mieux q’une bonne soupe pour se réchauffer les entrailles et combattre les Nuits blanches de la tradition.

Ces nuits et ces jours comptent en effet parmi les plus froids de l’année. Les rigueurs hivernales se poursuivront ensuite jusqu’à la fin du mois de février avec les Nuits noires et pluvieuses, El Azara et Guerret el Anz.

Rien de mieux donc que la soupe ou la « chorba » pour atténuer la morsure du froid et l’arsenal tunisien en la matière est des plus fournis!

Commençons par le bon vieux « sder« , parsemé de câpres et si emblématique des soupes tunisiennes.

 

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Un photomontage d’assortiments de soupes tunisiennes: Douida, Mhamssa, Lablabi, Hlalem, Borghol, Tchicha, HsouSder et Chorba aux langues d’oiseau. (Source Photos: Il suffit de cliquer sur le nom des plats !)

 

Évoquons les fameuses « hlalem », ces pâtes qu’on pétrit, puis, qu’on coupe menu avant de les mettre à sécher sur un tamis.

Parlons aussi des « chorbas » les plus simples qu’on apprête avec les langues d’oiseau (lsen asfour) avec des petits morceaux de viande, de poisson ou de poulet.

Et puis, n’oublions pas la « douida » qui n’est autre que la vermicelle des Italiens que nous appelons pour une de ses variantes « cheveux d’ange ». Et n’oublions pas aussi la sonorité très italienne de notre mot « broudou », évocateur de cent et un potages.

Que diriez-vous d’une « chorba frik« ? C’est de l’orge qu’on utilise dans ce cas. D’ailleurs, on appelle cette variante de soupe « tchicha ». Je vous suggère vivement de goûter à une bonne tchicha au poulpe séché à la mode sfaxienne ou kerkenienne. Vous m’en direz des nouvelles !

 

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Poulpes séchés que les Sfaxiens et les Kerkenniens utilisent pour préparer la Tchicha. (Crédit Photo: Anis KALAI – © Copyright mangeonsbien.com)

 

Comment oublier le « borghol« ? Cette recette au blé qu’on cuit en le portant à ébullition avant de le concasser est l’une de nos plus anciennes soupes. On en mangeait déjà au temps des Puniques et des Romains!

Pour ceux qui auront la patience de le préparer un borghol aux osbanes a une saveur inoubliable.

Parlons enfin du « hsou » et de ses variantes. Cette soupe très onctueuse et épaisse se décline aussi dans les préparations nommées « thrid » et « bazin » dans certaines régions de Tunisie.

J’ai gardé le meilleur pour la fin: une bonne vieille « mhamssa » de la tradition qui vous donne la chaleur nécessaire pour affronter la pire des météos.

À la soupe, amis lecteurs! Car le très répandu « lablabi » n’est qu’un arbre qui cache une forêt de soupes et potages de jadis et de toujours…


 

4 Commentaires sur “À la soupe tunisienne ! Sder, Hsou, Borghol, Hlalem et leurs amis…

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