Des taxis de Bangkok convertis en potagers, faute de clients

Crédit photo: Jack TAYLOR / © 2021 AFP


Des jardinets potagers et des mini-mares accueillant des grenouilles : les toits et capots de taxis abandonnés ont trouvé une nouvelle vie à Bangkok.

Sur un parking à ciel ouvert de l’ouest de la capitale thaïlandaise, des pousses vertes arrosées par les pluies de mousson jaillissent de la carrosserie de plusieurs rangées de taxis roses et orange typiques de Bangkok.

 

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Des employés de la compagnie de taxis reconvertis en jardiniers, à Bangkok le 15 septembre 2021. (Crédit photo: Jack TAYLOR / © 2021 AFP)

 

De minuscules grenouilles vertes et brunes coassent quant à elle dans la chaleur tropicale à l’intérieur de bassins de fortune fabriqués à partir de vieux pneus, nichés parmi les quelque 200 voitures abandonnées.

Les taxis de ce « cimetière » ont vu ces derniers mois leurs chauffeurs retourner dans leur village, après la disparition presque totale des clients en raison de la pandémie et du confinement.

Faire pousser des légumes était « notre dernière option », selon Thapakorn Assawalertkun, un des patrons de la compagnie de taxis, très endettée.

 

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L’arrosage vise aussi les grenouilles nichées dans un vieux pneu, à Bangkok le 15 septembre 2021. (Photo: Jack TAYLOR / © 2021 AFP)

 

« Nous nous sommes dit que nous allions faire pousser des légumes et élever des grenouilles sur les toits de ces taxis ».

La Thaïlande a imposé des restrictions strictes pour faire face à une vague de contaminations de Covid-19 ces derniers mois, notamment un couvre-feu nocturne.

Les touristes, essentiels au commerce des taxis de Bangkok, ont disparu en raison des règles draconiennes imposées pour entrer dans le royaume.

 

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Crédit photo: Jack TAYLOR / © 2021 AFP

 

Les aubergines, les piments, les concombres, les courgettes et le basilic cultivés sur les voitures – ainsi que les grenouilles – aideront à nourrir les chauffeurs et les employés au chômage.

Et si les récoltes sont bonnes, ils prévoient de vendre le surplus sur les marchés locaux.

« Faire pousser des légumes aide aussi les employés à se changer les idées. Nous voulons qu’ils aient quelque chose à manger et nous ne voulons pas non plus qu’ils soient stressés », a déclaré Thapakorn à l’AFP.


 

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